Rassemblement Inter-Fédéral de descente de canyon à Pont-en-Royans

Vendredi
Je retrouve Nicolas et sa copine avec qui j’avais discuté sur internet. Le temps de nous décider sur l’objectif, quelques personnes se joignent à notre groupe. Nous partons vers 8h30 pour descendre le Gaz - Ecouges 1 – Ecouges 2
L’organisation a mis en place un service de navette au départ de St Gervais. Nous laissons donc nos véhicules à St Gervais le port et montons au parking amont des Ecouges. La marche d’approche du Gaz se fait en 20mn. La descente jusqu’à la confluence avec les Ecouges se fait tranquillement à notre rythme.

Vidéo

Par contre dans les Ecouges , il y a énormément de monde donc l’attente commence à chaque départ de cascades. Je commence à sortir mon appareil photo, et là dégoûté : je le vois baigner dans sa sacoche étanche remplie d’eau, celle-ci s’est déchirée sur le coté, Je m’aperçois qu’il y a autant d’eau à l’intérieur de l’appareil : mauvaise journée….. Au sommet de la C22 , je pose ma corde et reste bloqué, pendu sur ma longe un bon moment .Un groupe de deux personnes équipe le relais en rive droite et nous double ainsi que les suivants , ce qui fera monter notre attente à près de 45mn , grrr……. Nous finissons par atteindre la C70. Je commets l’erreur de faire descendre la copine à Nicolas : Joy sur corde double de 10mn. Vu sa légèreté, elle a toutes les peines du monde à descendre. Je suis bien puni quelques minutes plus tard car je perd ma boite de cassoulet au fond de la vasque, je n’ai rien d’autres à manger. Nous faisons une pause pique-nique avant de repartir dans les Ecouges 2 (quelques âmes charitables me donneront quelques morceaux de pains, je les en remercie)
Nous sortons quelques heures plus tard du canyon, la marche retour est bien raide. Il est 18h lorsque nous arrivons sur la route. Nous téléphonons au chauffeur de la navette, pour qui vienne nous chercher (service de navette au top). Apparemment nous sommes les derniers.
A 19h, l’apéritif somptueux d’ouverture du rassemblement est l’occasion de revoir tout le monde.


Samedi
Jeff et Jean-Paul nous ont rejoint. Nous partons pour le Ruzand (photos de l'année dernière)

Nous sommes 5 avec Joy et Nicolas. Après la courte marche d’approche, nous démarrons le canyon. Il y a un gros embouteillage à départ de la C150, nous restons bloqués deux ressauts au-dessus. Il y a un groupe de 8 dans la cascade et 4 groupes de 3 ou 4 personnes devant nous. A la vue de l’attente qui nous attend, je propose de casser la croûte ce qui ravit Jean-Paul. Tout ça se passe pendant que Nicolas vend les mérites du double 8. Nous sommes rejoints par 3groupes (une bonne quinzaine de personnes) Comme l’attente perdure, un gars des équipes derrière nous propose pour gagner du temps de descendre sur NOS CORDES . Le temps de mettre les choses au clair, c'est-à-dire : chacun fait son canyon avec ces cordes, nous nous échappons vers le ressaut précédent la C150. Nous aurons attendu 2h45 avant de pouvoir poser notre corde au départ de la grande cascade. Nicolas équipe la première partie et moi la suivante jusqu’au grand bombé (où la douche sévit par intermittence). Nous finissons le canyon tranquillement. Pendant la marche retour, Joy et Nicolas partent devant. Nous sommes surpris de ne pas les voir lorsque nous arrivons à la voiture. Nous les retrouvons 2km plus loin lorsque nous allons chercher l’autre véhicule. Nicolas devra un peu bosser son orientation…. Il est 19h45 lorsque nous arrivons à la salle des fêtes pour le buffet. Je fais juste un petit arrêt chez les exposants pour m’acheter un double 8 (convaincant ce Nicolas) et vois Damien de chez Expé pour avoir des infos sur la traversée du réseau Gathier (anciens-scialets du Brudour)
Nous attaquons le buffet avec l’estomac qui crie famine, nous nous jetons comme des enragés sur la nourriture. Comme à mon habitude, je commence par les desserts avant qu’il n’y en ai plus : choix judicieux car Jeff, Nicolas, et Joy n’en aurons pas (des affamés on tout mangé)


Dimanche
Nous allons descendre Mouin-Marquis .

Pour ne pas retomber dans le piège de l’attente infernale le premier groupe est parti à 7h. Nous partons donc à 7h45 avec un beau ciel couvert. A la Balme-Rencurel sévit un grand soleil dans le beau ciel bleu mais arrivés sur le plateau les choses se gâtent et c’est dans un brouillard à couper au couteau que nous arrivons à St Julien en Vercors. Nous nous garons dans le village comme l’avait préconisé les organisateurs. Nous arrivons au sommet de la cascade dans un brouillard avec 20m de visibilité. Nous ne pouvons mesurer la hauteur de la descente qui nous attend. Nicolas installe une petite main courante pour aller jusqu’à l’arbre et descend le premier. C’est dans une atmosphère mystique qu’il disparaît dans une brume épaisse quelques 20m plus bas. Joy a quelques doutes, je cite : J’suis pas sur de vraiment avoir envie d’y aller ? Quelques mots pour la rassurer et c’est à son tour de disparaître. Je descend à mon tour et m’aperçois qu’ils sont installés sur une confortable vire, ou l’amarrage suivant se fait encore sur un arbre. Pour nous mettre la pression nous bloquons notre premier rappel (sans pouvoir voir ce qui se passe : brouillard oblige) Tout le monde pousse un « Ouf » de soulagement lorsque enfin nous arrivons à récupérer la corde. Nous passons devant chacun notre tour. Grand moment que de descendre plus de 50m en rappel à 350m du sol en cherchant les relais désespérément… en regardant le bout de la corde arrivée… Et ouf , la vision du relais accessible qui provoque une douce sensation d’apaisement.Le brouillard fini par se lever, et laisser apparaître le paysage (à peu près 300m du bas de la cascade) Avec le vent, à certains relais : on se fait bien rincer. Nous bloquons un second rappel , le protège corde de Nicolas semble en cause, lorsque la corde fini par se débloquer, nous nous prenons quelques pierres et mottes de terre sur la tête, l’équipe qui se trouve en dessous de nous à dû malheureusement en prendre aussi, vû les coups de sifflets qu’ils ont lancé : je leur fais mes excuses. Nicolas prend pied sur le palier de la grotte, en bout de la corde de 80m (bien content d’avoir emmené une corde plus longue que celle indiquée dans le topo)

Nous avons dû louper un relais. Nous finissons par atteindre le sol 4h plus tard.


Remarques :
Bien prendre les relais avec des goujons (l’équipement le plus logique)
Nombreux gros frottements à gérer (avec sacs ou protéges cordes)
Possibilités de shuntés certains relais si l’on a une grande corde.
les cordes que nous avions emmenées
- 1 x 80
-1 x 70
-1 x 50 en secours
-1 x 15 pour la petite main courant du départ

croquis de la cascade et ses relais

Photo position des relais

Petite ballade dans le porche de Bournillon avant de revenir à la voiture