Labassa
Ombélico del margua: la série de puits de l'entrée
Giuanin & Magnana
les lacs
le canyon
la fin de L'Iperspazio
immacolata concrezione
Accès à la rivière avant la galerie des belges
la rivière à -600
J’arrive chez Bernard à 18h. Petite inquiétude car nous
n’avons plus de nouvelle de Cyrille qui finit par se manifester vers 19h30.
Le temps de passer le chercher, nous voilà partit vers Impéria.
Pour aller au marguareïs en ford mondéo, il nous faut passer coté
italien, la piste coté français est en trop mauvais état.
Arrivés au col des seigneurs vers 23h30, je propose d’aller jusqu’au
martel. Le camp s’étant terminé le week-end dernier, le
refuge est fermé. Nous repartons pour dormir devant le penthotal. Une
fois la voiture arrêtée, nous percevons le bruit d’une fuite
d’air : crevaison du pneu avant droit.
Lorsque je me léve samedi matin, la roue est déjà changé
(mes gentils copains m’ont laissé dormir)ou devrais-je dire la
galette. Nous reprenons la piste jusqu’au col des seigneurs en redoublant
de prudence car nous n’avons plus le droit à la crevaison.
Il y a une heure de marche d’approche, que de la descente : ça
va faire mal au retour… Nous entrons dans le trou à midi. Les puits
s’enchaînent les uns derrières les autres, en prenant rapidement
du volume. Une belle remontée, nous mène à Magnana puis
Giuanin. Ces passages sont une succession de montées et descentes dans
des galeries de belles dimensions. Nous devons quitter la galerie principale
pour prendre : el ramo dello scafoida (la partie la moins intéressante
de toute la cavité), qui se trouve sur la gauche et peu évident
à repérer. Je dresse un gros cairn. A ce moment nous repérons
un fil téléphonique qui en fait par de l’entrée et
va jusqu’au fond, ce qui résout les problèmes d’itinéraire.
Une fois revenus dans la grande galerie, nous commençons à percevoir
le bruit de la rivière. Nous évoluons maintenant au-dessus de
celle-ci par une longue vire. Le bruit des cascades est assourdissant malgré
l’étiage. Le courant d’air rafraîchi beaucoup la température.
Dans ce canyon magnifique (sculpté dans un beau calcaire noir) un rappel
guidé nous permet de mélanger canyoning et spéléo
mais la température de l’eau est fraîche et nous avons oublié
nos combinaisons néoprènes à la maison. Nous quittons la
rivière pour pénétrer par une belle descente de 45m dans
l’Iperspazio : galerie aux dimensions énormes et encombrés
de blocs. La suite se trouve sur la gauche par une petite remontée juste
20m avant le rétrécissement de la galerie. Là, commence
le royaume des concrétions très rares au marguareïs. Des
formations magnifiques de gypse succèdent aux draperies et fistuleuses.
Nous rejoignons à nouveau la rivière où nous progressons
les pieds dans l’eau pendant quelques mètres mais il nous faut
prendre une vire pour prendre de la hauteur et rejoindre la galéria dei
Belgi. Après la descente de deux puits, le trou n’est plus équipé.
Les cordes sont lovées et toutes accrochées à un fractio.
Je commence l’équipement. Mais il nous manque un petite corde,
Bernard remonte chercher la corde qui restait au fractio mais celle-ci ne suffit
pas : il reste encore un petit ressaut. Bernard descend, accroches sa pédale
sur l’amarrage, nous permettant ainsi d’accéder à
la rivière (merci brave jeune). Nous progressons dans celle-ci pendant
près de 200m pour arriver au siphon temporaire : -606 (10h avec quelques
photos et du patinage dans les vires pour certain). Cyrille a l’idée
saugrenue de manger ici dans le collecteur près du siphon, le temps de
le raisonner, nous sommes sous la galerie des belges pour une pause bien méritée.
Nous décollons pour la sortie vers 23h. Les passages s’enchaîne
les uns après les autres…Je suis obligé de tomber le haut
de ma combinaison en pvc qui manque terriblement de respirabilité.. La
montée dans les blocs de l’hyperespace est pénible. Cyrille
patine à nouveau dans les vires et peste contre, d’après
lui, certains passage exposés. Les monta-cala de Giuanin et Magnana nous
grignotent pas mal d’énergie. Nous finissons par arriver à
la base des puits (-267). Je passe en premier. Je distance rapidement Cyrille.
Les puits se succèdent les uns derrières les autres à n’en
plus finir. La section de ceux-ci diminue, me laissant présager la fin
de l’exploration. Encore une bonne cinquantaine de mètres (qui
m’ont semblé interminable) et je finis par rejoindre la porte d’entrée.
Dehors il pleut, le temps de prendre la clé de la voiture dans le sac
de Bernard, je part sous la pluie vers le col des seigneurs, c’est le
seul moment ou j’apprécie ma combi en pvc. 1h plus tard, mes deux
amis sont là. Nous jetons tout le matos dans la voiture et reprenons
le chemin de la maison. La galette nous oblige à rouler lentement. Bernard
et Cyrille s’endorment rapidement, seul sans personne avec qui parler,
la piste me semble interminable. Sur l’autoroute nous sommes limités
à 80 km/h.